Elle ne fabrique pas du vin, Marie-Thèrèse Chappaz, elle l’élève ! Comme elle a élevé seule sa fille. Avec amour et tendresse, dans le respect des rythmes de la nature. La maison où elle accueille Plans-fixes est chargée d’histoire : un grand-oncle conseiller d’Etat, Maurice Troillet, marié avec la politique, y donnait des réceptions. Son oncle, Maurice Chappaz, et Corinna Bille qui y habitèrent, l’étaient avec l’écriture. Marie-Thérèse Chappaz l’est, elle, avec la vigne, le vin, la vie.
Pour ses dix-sept ans, son père, avocat, lui offre une vigne à Charrat. Marie-Thérèse hésite et finit par accepter à la condition de s’en occuper personnellement. Marie-Thérèse, qui ignorait tout du métier de vigneronne, a tout appris, stages vinicoles, Ecole de viticulture à Changins.
Après trente ans d’efforts, la voici à la tête de onze hectares qui produisent, chaque année, 40’000 bouteilles. Petite Arvine, Ermitage, Gamay, Syrah, Cornalin, Pinot noir… sont des vins qui lui valent, en 1996, décerné par Gault et Millau, le titre de « Vigneronne de l’année ». Neuf ans plus tard, des mains de François Mauss, elle reçoit le Prix d’excellence Lalique-Villa d’Este 2015 « Lady of Wine » en signe de reconnaissance pour une carrière exceptionnelle.
Marie-Thérèse Chappaz dit joliment qu’elle « court derrière la nature ». Ce qui signifie qu’elle est en symbiose avec elle, que la nature l’inspire, qu’il faut être loyal et respectueux avec elle. D’où le choix, en 1997, – choix risqué, souvent critiqué – de la biodynamie, système de production agricole dont les bases ont été jetées par l’anthroposophe Rudolf Steiner. Ou, explique Marie-Thérèse Chappaz, qui rêve d’un Valais bio, « comment redonner du vivant à la terre et aux plantes avec des forces invisibles ».
Prix plein : CHF 10.-
Prix réduit : CHF 8.- (étudiants, apprentis, AVS, chômeurs)