Il porte en lui le paradis de la ferme de ses grands-parents à Savigny, le souvenir d’un monde vivant au rythme des saisons. A l’âge de 14 ans, Gilbert Vincent découvre la poésie de Gustave Roud. Il fait ensuite sa connaissance et lui rend régulièrement visite dans sa maison à Carrouge. Il suit le conseil du poète et se tourne vers le catholicisme en franchissant lentement la muraille qui sépare l’Eglise catholique du protestantisme de son milieu familial. Il fait d’abord un apprentissage de typographe, puis part à Lyon où il suit avec enthousiasme l’enseignement des meilleurs théologiens européens. Fasciné par l’effervescence des débats intellectuels, il apprend à construire sa vérité. Il reçoit la prêtrise au séminaire de Fribourg et exerce son sacerdoce dans des paroisses vaudoises, à Vevey, Nyon, Cully et Lausanne. Son parcours est ponctué d’extraordinaires rencontres. Celles avec Maurice Zundel le marquent profondément. Ce sont de véritables petits moments de paradis. Sa vision du monde et sa conception de la foi en sont imprégnées.

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