Née à Nyon en 1921, elle manifeste très tôt des dons pour le calcul. Hélas! A cette époque, « une femme comptable, ça ne se fait pas ! » Elle entre donc comme apprentie décoratrice à la Manufacture de poteries fines de Nyon. Pendant les douze années qu’elle y passe, elle apprend la décoration des pièces, mais elle pratique aussi l’analyse en laboratoire de la terre utilisée en poterie. Elle décrit les conditions de travail pénibles, bruit, poussière, humidité. Quand elle quitte son emploi, elle entre au syndicat FOBB – où elle restera trente-deux ans – puis elle est élue au Grand Conseil, sur la liste socialiste. De fil en aiguille, elle prend part à la lutte des femmes pour l’obtention du droit de vote. Quand on met en évidence ses multiples activités au service de la communauté, exemplaire de modestie, elle répond que son seul mérite est de s’être trouvée là et d’avoir dit oui.

Partager ce contenu :

Email

Google

Facebook

Twitter